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Un étudiant reconnu coupable du piratage de la messagerie de Sarah Palin

LEMONDE.FR | 03.05.10 | 11h40 • Mis à jour le 03.05.10 | 12h00

David Kernell, un étudiant de 22 ans, a été reconnu coupable par le tribunal de Koxville, dans le Tennessee, d’intrusion informatique et de dissimulation de preuves, dans l’affaire du piratage de la messagerie de Sarah Palin.

En 2008, en plein cœur de la campagne pour la présidentielle, des copies d’écran d’un compte e-mail Yahoo ! appartenant à la candidate républicaine à la vice-présidence avaient été publiées sur plusieurs sites Web. Très vite, l’enquête s’était orientée vers David Kernell, le fils d’un député démocrate, piégé par son pseudonyme. Il avait pu pénétrer la messagerie de la candidate très simplement, en devinant la réponse à la question secrète par défaut de son compte.

L’information avait provoqué un scandale chez les républicains, qui accusaient les démocrates d’avoir commandité l’intrusion. Cette théorie d’un complot reste soutenue par Sarah Palin elle-même, qui s’est félicitée du verdict sur sa page Facebook en comparant cette affaire au Watergate. "Comme le Watergate nous l’a appris, nous rejetons à raison toute manœuvre d’intrusion dans les communications privées d’un candidat pour tenter de subvertir une élection", écrit-elle.

La nature "privée" des communications de la candidate était cependant remise en question par les démocrates, qui accusaient Mme Palin de s’être servie de ce compte e-mail privé dans un cadre professionnel, lors de son mandat de gouverneure de l’Alaska. Une pratique formellement interdite par la loi américaine, qui prévoit que tout courriel officiel doit être envoyé depuis un compte officiel, pour des raisons de transparence.

David Kernell a été remis en liberté conditionnelle à l’issue du verdict. La date de l’audience fixant sa peine n’a pas encore été communiquée. Le jeune homme n’encourt qu’une peine mesurée pour l’intrusion proprement dite : un an de prison et 100 000 dollars (environ 75 000 euros) d’amende. En revanche, la dissimulation de preuves – l’étudiant avait effacé de son ordinateur toute trace de son intrusion – pourrait lui valoir une condamnation plus sévère : elle est punie d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.

Source : Le Monde.fr