« Les véhicules n’offrent que très peu de résistance aux attaques informatiques », telle est la conclusion des chercheurs des universités de Californie et de Washington.

Par exemple, des experts ont démontré à quel point il était facile d’éteindre le moteur d’une voiture, d’activer ou de désactiver les freins et de modifier les données de navigation affichées sur une voiture.

Puisqu’il est nécessaire de détenir des notions très pointues sur le système informatique des voitures, les experts indiquent qu’il serait difficile (mais pas irréalisable) pour un pirate « généraliste » de répéter leur exploit.

Pour mener à bien leur attaque, les chercheurs ont principalement visé les unités de contrôle électronique intégrées dans les véhicules modernes et responsables de la gestion de plusieurs composants (chauffage, radio, etc.). En moyenne, une voiture comprend 100 Mo de code binaire, transmis dans 70 unités de contrôle qui communiquent entre elles.

Les attaques ont été accomplies par l’intermédiaire du logiciel « CarShack », conçu par les chercheurs. Ce logiciel permet d’intercepter la communication entre les différentes unités de contrôle et d’y injecter de fausses données.

Par exemple, une expérience de piratage a consisté à faire apparaître un compte à rebours d’une soixantaine de secondes sur le panneau de contrôle du conducteur. Une fois le décompte terminé, les chercheurs ont fait klaxonner le véhicule, en ont arrêté le moteur et barré les portes. L’ensemble des instruments d’une voiture peut être piraté : le chauffage, les lumières, la radio, etc.

Pour l’heure, la seule caractéristique qui épargne les voitures est l’absence d’une connexion entre leur système informatique et Internet. Le pirate doit avoir eu un accès physique au véhicule pour pouvoir mener son attaque.

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par Aude Boivin Filion lundi 17 mai 2010 à 12H11

Source : Techno.Branchez-vous